Une rencontre inattendue et surprenante... [ Lune d'un Soir et Alaska ]

Lieutenant

La lune brillait d'un éclat froid tout en diffusant sa pâle lumière réconfortante, les étoiles brillaient aussi. Un vent frais soufflait, et l'aube n'allait pas tarder à approcher. Lune d'un Soir, perchée dans un buisson, les contemplaient.

* Rien de mieux pour réfléchir ...*

Pensa t-elle. Elle se souvint de son ancien clan dont elle était devenue chef, il avait été décimé et elle n'avait rien pût faire. Elle se rappelait avoir vu ce jeune écureuil tomber devant ces monstres et se faire sauvagement tuer, elle s'en souvenait si bien ! Depuis ce jour, on ne faisait que de lui répéter qu'elle portait malheur, sinon elle serait auprès de son clan. Et elle avait été la seule survivante, elle regardait le ciel dans l'espoir de voir un de ses anciens camarades passer lui dire un :

* Salut ! Qu'est-ce que tu deviens depuis ce temps ? *

Même si elle savait qu'aucun de ses camarades ne viendrait la voir, mort ou vivant. Enfin ... Elle était la seule survivante, et était condamnée à garder ce nom, Lune d'un Soir, il ne lui rappelait que trop bien son passé. Elle sortit de ses pensées à cause d'une sauterelle qui sauta bizarrement sur elle, Lune d'un Soir s'empressa de l'attraper et de commencer à la déguster. L'aube commençait à pointer, le vent se réchauffait, un présage de bonne journée, ni trop chaude, ni trop froide. Elle commença à parcourir une colline quand soudainement elle entendit une brindille se casser. Elle se retourna avec méfiance et vit un chiot la dévisager. Celui-ci commençait à approcher ses mâchoires du corps de Lune d'un Soir qui était paralysée de terreur. Lune d'un Soir se ressaisit mais elle avait le corps bloqué dans les mâchoires du jeune chien. Elle se demanda pourquoi il ne serrait pas son emprise pour la tuer, pour jouer peut être ... Elle se contorsionna et mordit le haut de la truffe du chiot de ses dents acérés, détala sur un petit arbre et se percha à la première branche en regardant le chiot d'un air interrogateur.

Chien mort

Alaska se baladait dans la forêt, toujours à la recherche de sa mère et de sa sœur. Il vagabondait entre les arbres et les rocs, mais rien. La forêt était beaucoup plus sombre dans cette partie. Cela lui donnait une sensation d'étouffement. Il avait toujours l'impression que quelque chose l'épiait. Soudain il entendit un bruit dans les buissons et dressa l'oreille. Alaska avança vite, truffe au vent pour détecter tout signe de présence. Soudain il aperçu une petite boule de poils noir qui ressemblait fort à un canidé. Alaska, qui était plutôt d'un naturel curieux et joueur se cacha dans les buissons et bondit sur la bête quand elle passa à sa hauteur. Il la saisit par la peau du cou comme il le faisait quand il jouait avec sa sœur, sans fermer sa mâchoire évidemment. Soudain, la chose se courba presque à 90C° et il comprit que ce n'était pas un chien, du moins un pas un chien normal. La boule de poils noir se tourna et lui mordit violemment le museau. Le chiot poussa un couinement et lâcha prise. Il secoua la tête d'un air furibond en éternuant. La bête à poils noirs courût se réfugier dans un arbre. Le jeune chiot loucha et aperçu que sa truffe était légèrement ouverte en deux traces de morsures où deux petites perles de sang rouge goûtaient au sol. Alaska soupira d'un air triste et passa sa langue sur sa truffe pour arrêter les saignements. Lui qui pensait se faire des amis, c'était raté ! Il n'avait réussi qu'à s’attirer des ennuis, comme toujours. Le chiot se coucha, museau entre ses pattes, son ventre criait famine et faisait des bruits en ronronnements sourds qui résonnaient en écho dans la forêt noire silencieuse. Le chiot ferma les yeux quelques instants et dit tout bas avec tristesse :

- Jamais je ne retrouverai ma mère ...

Il ferma les yeux pour se reposer un peu et oublier la faim, mais il ignorait que quelqu'un l'épiait du haut de la cime d'un arbre.

Lieutenant

L'aube venait à peine de se montrer et déjà la journée commençait fort, Lune d'un Soir venait de mordre un jeune chiot avant de détaler à une branche d'arbre et observait son " attaquant ". Celui ci éternua et on pouvait distinguer sur son museau deux gouttes de sang. Il soupira, mit son museau entre les pattes et murmura une phrase qui n'échappa pas à Lune d'un Soir.

* - Jamais je ne retrouverai ma mère ... *

Lune d'un Soir descendit doucement de l'arbre et s'approcha du canidé furtivement, mit ses pattes avant sur le museau du jeune chiot et le regarda. Elle dit d'une voix douce.

- Tu es perdu ? Tu as faim ? Que t-est-il arrivé avant que je te morde ?

Elle s'écarta un peu du museau et poussa les pattes avant du chiot de son museau, elle partit à vive allure et revint avec des feuilles. Elle mâcha une des feuilles et mit la pulpe sur la plaie et avec l'autre elle fit un petit pansement.

Chien mort

Il n'avait pas entendu l'écureuil arriver près de lui. Sans un mot, il posa délicatement une bulbe de plantes afin d'aider à cicatriser sa plaie. Le chien soupira et expliqua l'histoire à Lune d'un Soir :

- Bah ... Euh ... J'étais avec Praline quand Maman est partie chasser. Elle nous avait demandé de rester dans le vieux tronc jusqu'à son retour et de n'y sortir sous aucun prétexte. Quand maman est partie, moi et ma sœur on a joué au jeu de "qui ira le plus loin de la maison", ce qui consistait à sortir et à aller le plus loin possible. Ma sœur ne voulait pas jouer, elle est vraiment trop pénible ! Avec ses airs de chichi et toujours à écouter Maman. Enfin, je suis sorti quand même et j'ai aperçu une créature grise avec de longues pattes et une queue touffue. Un peu ce que Maman nous ramène pour le déjeuner. Je lui ai donc couru après pour l'attraper et montrer à Maman que je suis le plus fort et que je suis capable de chasser, mais la bête grise m'a semé et je me suis perdu. Cela fait trois levés de soleil que je cherche ma maman mais je ne la trouve pas ... J'ai faim et je suis épuisé, je crois que je vais abandonner ...

Il plissa les yeux, son ventre se mit à gargouiller de nouveau tel un vrombissement de voiture. Il avait faim et presque plus de forces, il espérait vraiment que l'on allait l'aider car il ne survivrait pas tout seul dans la forêt.

Lieutenant

* - Bah ... Euh ... J'étais avec Praline quand Maman est partie chasser. Elle nous avait demandé de rester dans le vieux tronc jusqu'à son retour et de n'y sortir sous aucun prétexte. Quand maman est partie, moi et ma sœur on a joué au jeu de "qui ira le plus loin de la maison", ce qui consistait à sortir et à aller le plus loin possible. Ma sœur ne voulait pas jouer, elle est vraiment trop pénible ! Avec ses airs de chichi et toujours à écouter Maman. Enfin, je suis sorti quand même et j'ai aperçu une créature grise avec de longues pattes et une queue touffue. Un peu ce que Maman nous ramène pour le déjeuner. Je lui ai donc couru après pour l'attraper et montrer à Maman que je suis le plus fort et que je suis capable de chasser, mais la bête grise m'a semé et je me suis perdu. Cela fait trois levés de soleil que je cherche ma maman mais je ne la trouve pas ... J'ai faim et je suis épuisé, je crois que je vais abandonner ... *

Lune d'un Soir entendit l'estomac du jeune chiot gronder, elle fit quelque pas et fouilla la terre. Elle trouva les racines d'une plante qu'elle connaissait, qu'ils utilisaient dans leurs clans lors des grands voyages. Elle les déterra et se rapprocha du chiot, et lui posa les racines devant la truffe et dit.

- Mange ça, cela te remplira l'estomac et c'est des racines fortifiantes. Si tu veux je peux t'aider à retourner chez toi ?

Elle savait que ça pouvait être dangereux mais ne pouvait pas laisser un petit qu'il soit écureuil ou non, il fallait qu'elle l'aide.

Chien mort

La jeune écureuil partit quelques secondes, Alaska releva un peu la tête et la suivit du regard. Elle revint quelques secondes après, des racines à la main. Elle les posa devant sa truffe et lui demanda de les manger. Le chiot les renifla et regarda l'écureuil d'un air de dégoût, elle lui expliqua :

* - Cela te remplira l'estomac et c'est des racines fortifiantes. *

Le jeune chiot ne se posa pas plus de questions, les avala d'une seule traite. Elles eurent du mal à passer dans la gorge mais il parvint à les avaler. Il se leva ensuite pour laper un peu d'eau dans une sorte de petite flaque nauséabonde, non loin, pour l'aider à faire passer un peu. Lune d'un Soir, car c'était comme cela qu'elle s'appelait, lui proposa :

* - Si tu veux je peux t'aider à retourner chez toi ? *

Alaska releva brusquement la tête et regarda Lune d'un Soir, l'air ravi, la queue fouettant le vent avec amusement. Enfin quelqu'un qui faisait preuve de compassion. Son estomac n'était guère rempli mais il avait déjà retrouvé quelques forces.

- Avec plaisir, merci beaucoup ... Lune ... Lune d'un Soir.

Il se leva d'un bond et s'approcha de Lune d'un Soir, attendant ses ordres.

Lieutenant

Le chiot regarda Lune d'un Soir d'un air ravi, cela la rendit de bonne humeur. Le chiot prit la parole.

* - Avec plaisir, merci beaucoup ... Lune ... Lune d'un Soir. *

Elle le regarda avec étonnement, comment savait-il qu'elle s’appelait ainsi ? Elle le dévisagea et se reprit.

* Comment t'appelles-tu tout d'abord ? Et tu n'as pas un repère pour qu'on puisse savoir vers où est ta tanière ? *

Il leur fallait un minimum d'indice si ils voulaient savoir où chercher. Elle attrapa un scarabée qui passait près d'elle, l'attrapa d'un vif coup de patte et le tendit vers le chiot d'un air interrogateur qui voulait dire : Tu le veux ?

Chien mort

Il regarda Lune d'un Soir et lui répondit :

- Je m'appelle Alaska, je suis un chiot de 3 lunes !

Lune d'un Soir lui demanda où il habitait. Il regarda autour de lui et elle en profita pour attraper un scarabée avant de le lui tendre. Il renifla mais déclina l'offre et la regarda avec dégoût. Le jeune chiot tenta de se remémorer la forêt où il habitait. Puis s'exclama :

- J'habite par là ! dit-il en pointant la droite avec sa queue. Ou ... Euh ... Non plutôt par là ! dit-il en montrant l'opposé, Ou bien peut être par là !, en montrant derrière lui. Lune d'un Soir ne semblait pas convaincue. Il lui expliqua : En fait, je ne sais pas trop, je suis perdu ...

Il n'avait pas vraiment aidé l'écureuil pour ce qui était de la direction. Il se dit que "décrire" sa maison serait peut-être une bonne indication.

- Ma tanière est entre les racines d'un grand chêne sous terre, à coté il y a un petit lac. Le sol y est doux, il y a beaucoup de mousse et beaucoup d'oiseaux qui chantent. Il y a de grosse fleurs odorantes, Maman dit que c'est pour que les autres chiens des environs ne nous trouvent pas. Rien à voir avec cette forêt obscure..

Son corps fût parcourut par un léger frisson à cause de la forêt sombre et au sentiment d’insécurité qui y régnait.

Lieutenant

Le chiot regarda Lune d'un Soir et lui répondit :

* - Je m'appelle Alaska, je suis un chiot de 3 lunes ! *

Lune d'un Soir lui demanda où il vivait, et pendant qu'il répondait elle attrapa un scarabée et le lui tendit. Alaska le renifla, ne parut pas très gourmand à la vue du scarabée et déclina l'offre avec dégoût. Lune d'un Soir haussa les épaules et mangea rapidement le scarabée en écoutant le chiot parler.

* - J'habite par là !* dit Alaska pointa la droite avec sa queue. * - Ou ... Euh ... Non plutôt par là ! *, dit-il en montrant l'opposé, * - Ou bien peut être par là ! *, en montrant derrière eux. Lune d'un Soir le regarda d'un air hésitant, pas convaincue du tout. Il lui expliqua : * - En fait, je ne sais pas trop, je suis perdu ... *

Lune d'un Soir affaissa ses épaules découragées. Quand soudainement le chiot se mit à décrire un endroit.

* - Ma tanière est entre les racines d'un grand chêne sous terre, à coté il y a un petit lac. Le sol y est doux, il y a beaucoup de mousse et beaucoup d'oiseaux qui chantent. Il y a de grosse fleurs odorantes, Maman dit que c'est pour que les autres chiens des environs ne nous trouvent pas. Rien à voir avec cette forêt obscure ... *

Les yeux de l'ancienne meneuse s'illuminèrent, elle connaissait cet endroit ! A vrai dire, elle y avait vécu. Elle dit avec empressement.

- Je connais ! J'y ai même vécu ! Elle sourit. Viens, suis-moi !

Et Lune d'un Soir détala vers la gauche, suivie de Alaska.

Chien mort

Le sourire se montra sur les babines du jeune chiot. Quelqu'un connaissait enfin où il habitait. Maintenant il ne sentait plus le poids de la fatigue et se sentait prêt à parcourir des kilomètres et des kilomètres pour retourner chez lui. Il parût soudain bien excité et lui dit :

- Alors qu'est ce qu'on attend, en route vite !

Le chiot se mit sur ses pattes et remua la queue dans tous les sens d'un air ravi. Il attendait que Lune d'un Soir se remette sur ses pattes. Comme elle ne semblait pas très pressée, il courut vers elle et l'aida à se lever d'un coup de museau qui manqua de la faire chavirer. Il sautilla partout pour exprimer sa joie et commença à faire plein d'aboiements, mais Lune d'un Soir le calma et lui dit demanda le silence. Car les bois n'étaient pas un endroit sûr, il ne fallait pas réveiller une bête féroce des alentours. Alaska se calma aussitôt et se mit à sa hauteur. Il s'approcha et lui lécha la tête à grands coups de langue qui ne parurent pas vraiment plaire à Lune d'un Soir. Maintenant, il avait plein de poils dans la bouche.

Lieutenant

Lune d'un Soir vit un sourire se dessiner sur les lèvres d'Alaska et elle sourit à son tour, Alaska commençait à trépigner sur ses pattes, montrant ainsi sa hâte, et dit tout content :

* - Alors qu'est ce qu'on attend, en route vite ! *

Le chiot se mit rapidement sur ses pattes et battit l'air avec sa queue. Quant à elle, Lune d'un Soir prit son temps pour voir comment réagissait le chiot. Celui-ci réagit vite et la releva du museau, Lune d'un Soir commençait à tomber et se rattrapa en s'accrochant sans les griffes sur le museau d'Alaska. Il se mit à aboyer, sautiller et alerter toute la forêt. Lune d'un Soir le vit taire d'un regard et d'un signe de queue, il pouvait risquer d'attirer l'attention des prédateurs sur eux. Alaska se pencha à sa hauteur et ... Lui lécha la tête avec des grands coups de langue. Enfin pas que sa tête puisque que sa langue couvrait quasiment tout le corps de Lune d'un Soir, celle-ci se décolla d'Alaska, pleine de bave et le regardait d'un air bizarre. Il se battait avec les poils de Lune d'un Soir collés à sa langue, celle-ci ne put s'empêcher de rire de bon cœur. Elle regarda le chiot, l'œil malicieux et lui dit :

* Suis-moi je vais te mener jusqu'à chez toi, Alaska. *

Et ainsi ils partirent ensemble dans la forêt. Lune d'un Soir restait sur le qui-vive tandis que Alaska jouait tranquillement, elle secoua légèrement la tête, exaspérée et continua d'avancer dans la forêt. Quand tout à coup celle-ci devint plus lumineuse, de grosse fleurs poussaient ici et là. Elle reconnut le chêne dont avait parlé Alaska et lui fit signe de venir.

Chien mort

Lune d'un Soir le guida jusqu'à sa tanière. Il reconnaissait les grosses fleurs parfumées qui ornaient tout autour de chez lui. Il s'arrêta un instant pour observer ce fabuleux paysage, humer l'air frai et sucré, c'était un réel bonheur de se retrouver chez soir. Un sentiment de sécurité surgit chez le jeune chiot et ses yeux pétillaient de malice et de contentement. Depuis tant de temps qu'il cherchait à retrouver sa fameuse maison ! Il regarda Lune d'un Soir avec gratitude et attendit son signal pour qu'il puisse débouler dans le terrier caché sous les racines du vieux chêne. D'un mouvement de queue, elle l'invita à entrer. Le jeune chiot déboula dans la grotte sombre et cria :

- Maman ! Praline ! Je suis de retour !!!

Rien ne lui répondait, il crût d'abord à une mauvaise blague et commença à piétiner sur place d'excitation. Il attendit quelques secondes, quelques minutes, mais rien. Soudain une vague impression de peur le prit. Il commença à fouiller partout dans la caverne, remuant dessus dessous, tout les endroits susceptibles où ils auraient pût se cacher, mais après de longues recherches, rien. Il sortit en hâte de la maison l'air affolé et commença à chercher aux alentours. Toujours rien. Lune d'un Soir ne semblait vraiment rien comprendre à ce que faisait Alaska. Soudain, il eu une idée, il ré-entra dans le terrier et pointa sur bout du nez sur le sol, essayant de distinguer toutes les odeurs avec précision. La dernière trace d'odeur de sa mère était ancienne, elle datait d'au moins deux semaines. Sa mère et sa sœur étaient-elles parties à sa recherche ? Il essaya de poursuivre ses recherches dehors mais sans succès. L'odeur des plantes couvrait parfaitement les traces, il était impossible de les détecter.

- Non ... non ... Ce n'est pas possible ....

Le jeune chiot persévéra et resta de longues heures à la recherche d'une odeur susceptible de l'aider, mais rien à faire. Le soleil commençait à se coucher derrière les arbres et cela signifiait la fin de la journée. Le chiot s'assit sur son derrière, les larmes lui montaient aux yeux, il poussa un petit couinement triste. Lune d'un Soir vient à ses cotées avec une racine, il ne se posa pas de questions et la mangea. Il était tellement préoccupé qu'il avait oublié sa faim. Lune d'un Soir, qui n'avait pas parlé jusqu'à présent lui dit tendrement ...

Lieutenant

Lune d'un Soir avait reconduit Alaska chez lui, celui-ci attendit son signal pour sortir des buissons, elle le lui accorda d'un signe de queue et l'observa, attendrie, courir la langue au vent et l'écouta crier joyeusement.

* - Maman ! Praline ! Je suis de retour !!! *

Elle était contente de l'avoir aidé mais contrairement à ce qu'elle attendait, aucun autre canidé ne sortit. Alaska rentra dans la tanière beaucoup moins sûr de lui, elle pouvait l'entendre fouiller comme un être sans espoir et cela lui fit comme une griffe qui lui labourait le cœur, elle s'était vraiment prise d'affection pour cette boule de poil énorme. Alaska ressortit de la tanière et la regarda, elle le regardait d'un air interrogateur. Celui-ci colla sa truffe au sol et renifla les effluves, il se dirigea vers les grosses plantes, elle savait que les odeurs masqueraient toute piste et l'entendit gémir :

* - Non ... non ... Ce n'est pas possible ... *

Elle sentit son cœur se serrer en voyant Alaska persévérer heure après heure, elle remarqua tout comme le jeune chiot que le soleil commençait à décliner. Alaska poussa un couinement triste et la lumière du soleil couchant permettait de voir les larmes qui venaient aux yeux du chiot. Lune d'un Soir chercha des racines fortifiantes et en déterra, elle s'approcha d'Alaska, lui caressa le flanc et lui montra les racines, il les mangea et lui parla sur le même ton qu'une mère aurait à son petit qui serait triste.

* - Ne t'inquiète pas Alaska, je resterai avec toi jusqu'à ce que ta mère et ta sœur reviennent ... *

Elle le fit s'allonger tant bien que mal et lui caressa machinalement la tête jusqu'à ce qu'il s'endorme, elle attendrait avec lui quoi qu'il arrive. Une fois qu'elle entendit de légers ronflements provenir d'Alaska, elle s'éloigna et grimpa dans un arbre, elle fouilla dans un creux du tronc et trouva un nid de hiboux. Elle prit une souris morte du soir même posée dedans et quelques œufs pas encore éclos, elle attendit le matin et donna le repas du matin d'Alaska et bailla.

Chien mort

Alaska se réveilla à l'entrée de sa caverne. Il crût d'abord que tout ce qui s'était passé n'avait été qu'un cauchemar, mais il se rendit bien vite compte de la réalité lorsque Lune d'un Soir descendit d'une branche afin de lui apporter son petit déjeuner. Le jeune chiot mordit dans la chair tendre et fraîche de la souris et l'avala en quelques bouchées, ne laissant qu'un petit tas d'os et de fourrure qu'il s'empressa d’enterrer. Il avait plut cette nuit. L'herbe était humide et pleine de petites flaques était disséminé par si par là. Les odeurs étaient réduites à néant car l'odeur forte de l'écorce mouillée embrouillait les traces du jeune chiot. Maintenant aucune chance possible pour qu'il puisse retrouver sa famille. Il commença à se lamenter. Pourquoi était-il parti de la maison, c'était de sa faute si elles étaient parties ! Le jeune chiot sentait que Lune d'un Soir était de plus en plus méfiante à son égard. A son avis, elle avait d'autres choses à faire que d'aider un chiot perdu. Il devait se résigner à sa vie de solitaire et qui sait, un jour il retrouverait peut-être sa mère. Mais comment allait-il vivre tout seul ? Il s'approcha de Lune d'un Soir qui était occupée à croquer une noisette et lui demanda :

- Lune d'un Soir, est-ce que tu ... tu pourrais m'apprendre à chasser, où du moins à m'apprendre à trouver des proies mortes ou des racines fortifiantes ...

Lieutenant

Lune d'un Soir décida de goûter les œufs qu'elle avait ramené à l'origine pour Alaska, elle perfora la fine coquille de ses dents et but le liquide jaune orangé qu'ils contenaient. Elle regardait Alaska du coin de l'œil dévorer avec appétit la souris qu'elle lui avait ramené. Et si il avait encore faim et qu'il la mangeait ? Elle s'affola un peu mais se calma assez vite, histoire de ne pas montrer au chiot ses inquiétudes. Il avait plut pendant la nuit, ce qui brouillait toutes pistes et odeurs. Elle commençait à regarder le chiot avec méfiance, il était affamé et rien ne l'obligeait à ne pas la manger. Quand elle croisa le regard du chiot elle put voir qu'il se sentait triste, du fait qu'elle le regardait avec méfiance, et du fait qu'il ne retrouverait peut être jamais sa famille. Elle grimpa à un arbre, gênée et cueillit une noisette. Elle redescendit, s'assit et entreprit de croquer la noisette. Elle était en train d'enfin la savourer quand Alaska vint vers elle et lui dit.

* - Lune d'un Soir, est-ce que tu ... tu pourrais m'apprendre à chasser, où du moins à m'apprendre à trouver des proies mortes ou des racines fortifiantes ... *

Elle regarda le chiot, surprise, et son regard s'attendrit aussitôt. Elle lui répondit d'un voix douce.

- Bien sûr, alors je vais faire en sorte de t'aider pour le mieux, je ne suis pas une carnivore ... Bon. Tu vois ce creux dans l'arbre ? Dit-elle en pointant un chêne de la patte avant. C'est là que j'ai pris la souris, c'est le nid d'un hiboux, tu peux les suivre la nuit pour essayer de voir où ils cachent leurs proies avant de les ramener à leurs nids, ou leur faire peur en espérant qu'ils fassent tomber soit leurs gibiers, soit leurs œufs. Bon je vais t'en déloger un. Quand il tombe tu l'achèves d'un coup de croc à la nuque.

Ainsi elle se retrouva à grimper en haut du chêne. Elle s’engouffra dans le creux et vit le hiboux en train de dormir en couvant ses œufs. C'était le moment, Lune d'un Soir grimpa sur le hiboux et lui mordit l'aile, celle-ci en furie dès le réveil se dirigea vers la branche en face du creux où elles étaient. Lune d'un Soir planta ses griffes dans les plumes du hiboux, il battit des ailes et commença alors un combat aérien. Lune d'un Soir risqua un regard vers le sol et vit Alaska, elle le regarda dans les yeux et y vit de la peur. Elle mordit le hiboux à la gorge et appuya les ailes contre le corps de sa propriétaire afin de la faire tomber. Sauf qu'elle n'avait pas calculé à quelle hauteur ils étaient et tombèrent rapidement sur le sol, Lune d'un Soir sauta du dos du hiboux, mais avant elle lui lacéra l'aile afin que celui-ci ne puisse plus voler une fois au sol. Elle atterrit en roulé-boulé et s'amocha une patte. Elle rejoignit Alaska en claudiquant et le regarda se débrouiller avec le hiboux, elle préparait déjà les félicitations pour le jeune chiot.

Chien mort

Lune d'un Soir grimpa dans un arbre et y délogea un hibou qui couvait ses œufs. Le jeune chiot se tenait prêt à l'assaut, mais quand il aperçu le grand hibou, il prit peur et voulu se cacher. Non, il devait être fort s'il devait survivre seul dans la nature. Lune d'un Soir amocha une aile du hibou et sauta en roulé-boulé de l'animal en chute. Qu'est-ce que Alaska devait faire déjà ? Ah oui ! Il devait lui asséner le coup fatal à la nuque. Une fois que l'animal fût au sol, ensanglanté au niveau de l'aile, il rampait désespérément vers son nid, ne parvenant pas à marcher. Alaska entrouvrit la gueule et voulu le tuer mais il fût pris d'un coup de pitié, le pauvre animal était en train d'agoniser, et qui allait s'occuper de ses bébés ? Trois orphelins, pauvres bêtes. Le chiot resta statique devant le volatile qui palissait et commençait à convulser au sol. Soudain il eût une idée et fila vers le torrent. Il y avait une réserve de toiles d'araignées, que Maman avait rangé en cas de blessures, il se rappelait de cela car il c'était déjà écorché le coussinet en jouant avec sa sœur. Cela arrêtait les saignements. Il en pris une grosse bouché et retourna vers l'animal. Il commença par lécher sa plaie doucement afin de désinfecter. Il plaça ensuite les toiles d'araignées et parvient à arrêter les saignements. Il attrapa ensuite le cou du hibou dans sa bouche en prenant garde de ne pas trop serrer. Il escalada l'arbre qu'il connaissait si bien maintenant et y déposa l'animal. Le hibou, le remercia d'un clignement d'œil de l'avoir épargné et s'avança clopin clopant vers ses œufs pour retourner les couver. Le chiot descendit de l'arbre doucement en prenant garde de ne pas glisser sur l'écorce mouillée. La pluie tomba doucement du ciel et formait une petite brume qui vint mouiller le pelage épais de Alaska. Il s'approcha doucement de l'écureuil. Lune d'un Soir semblait vraiment, médusée, stupéfaite et, la bouche grande ouverte, elle ne bougeait pas. Le jeune chiot se resserra sur lui même, la queue entre les jambes et les oreilles basses. Il lui dit doucement :

- Je ... Je suis désolé ... Je ... Je n'arrive pas à le tuer ...

S'il avait eu faim, Alaska l'aurait tué, mais comme il avait le ventre plein, il n'était pas du cœur de tuer quelqu'un pour le plaisir et non pour sa survie. Il s'attendait à entendre les pires insultes et férocités et l'écureuil et se referma sur lui même.

Lieutenant

Le hiboux était en train de ramper au sol, cela rendit un peu Lune d'un Soir triste, elle était prête à couvrir Alaska de félicitation et le vit soigner le hiboux, il vint la voir la queue entre les pattes et les oreilles baissées. Et il dit doucement.

* - Je ... Je suis désolé ... Je ... Je n'arrive pas à le tuer ... *

Elle le regarda, surprise, puis comprit le point de vue d'Alaska.

- Ne t'inquiète pas, je comprend. Elle lui caressa le museau comme elle en avait pris l'habitude. Je vais t'apprendre pour les racines fortifiantes, suis-moi. *

Il ne parcoururent pas un long chemin, mais juste quelques mètres. Lune d'un Soir regarda le sol avec attention tout en humant le sol doucement. Et dit.

- Inspire cette odeur et essaye de la mémoriser. Dès que tu la sens, tu peux fouiller le sol jusqu'à trouver ces racines. Elle creusa doucement de ses griffes et arracha une racine avec l'aide de ses dents. Elles sont courantes ne t'inquiète pas. Après il y a l'Armoise commune, la Feuille de Reine-des-bois et les Prêles, un fois séchées elles sont à mâcher, ce mélange redonne une vigueur nouvelle. Après je ne peux pas t'aider plus pour ça car je ne suis pas guérisseuse ...

Chien mort

- D'accord, répondit-il.

Il renifla l'odeur sucrée des racines. C'était vraiment spécial. Il mit ensuite le museau à terre, bouche entrouverte pour mieux sentir les odeurs. Il chercha tout autour de lui, mais il n'y en avait pas. Il avança de quelques pas et sentit une odeur quelque peu ressemblante, il s'approcha doucement, décidé à ne pas perdre la piste. Il s'arrêta soudain auprès d'un arbre et commença à creuser dans la terre meuble, humidifié avec la pluie. Il en trouva une et creusa de plus en plus fort afin de la déterrer. Il la ramena d'un air victorieux à Lune d'un Soir et déposa la racine devant ses pattes pour montrer le fruit de son travail. Au fur et à mesure que la journée passaient, il arrivait de mieux en mieux à reconnaître les odeurs de plantes et à les identifier. Alaska s'arrêta au détour d'un bosquet et renifla un buisson à l'odeur étrange et extrêmement délicieuse. Il releva la tête et aperçu un buisson aux longues feuilles. Il était recouvert de petites boules rouges qui avait l'air assez appétissantes. Ce qu'il ne savait pas, c'était que ce buisson était toxique et s'il mangeait ces petites boules rouges à l'aspect si alléchant il pourrait être très malade, et même mourir.

- Hé ! Lune d'un Soir ! Viens-voir, j'ai trouvé une nouvelle plante, elle à l'air délicieuse !

Le jeune chiot inconscient entrouvrit la bouche pour saisir entre ses dents les petites perles rouges de l'arbre quand soudain ...

Lieutenant

* - D'accord *

Se contenta de répondre le chiot. Il renifla l'odeur sucrée des racines et il se mit ensuite le museau à terre. Il s'éloigna de Lune d'un Soir petit à petit. Il avança de quelques pas, il avait l'air d'avoir trouvé la piste de l'odeur des racines, Lune d'un Soir le suivit du regard, sa Boule de Poil lui ramena des racines avec l'air tout fier. Au fur et à mesure que la journée passait, Alaska avait fait des progrès considérables et pouvait trouver les plantes nécessaires assez vite. Il s'éloigna et Lune d'un Soir le vit s'approcher d'un buisson aux baies rouges vives. Une lueur de terreur et d'inquiétude apparut aussitôt dans les yeux de l'écureuil. Celle-ci commençait à courir en direction du chiot alors que celui-ci dit :

* - Hé ! Lune d'un Soir ! Viens voir, j'ai trouvé une nouvelle plante, elle à l'air délicieuse ! *

Alaska entrouvrit la bouche pour saisir entre ses dents les petites perles rouges du buisson quand soudainement Lune d'un Soir lui percuta l'épaule de toute ses forces afin de l'expédier le plus loin possible du buisson. Elle se pencha sur le chiot inquiète, et dit, très vite, l'inquiétude perçant sa voix.

- Cervelle de fourmis ! C'est des Baies d'If, ou baies empoisonnées si tu préfères ! Tu aurais put mourir ! En plus, par ici il n'y a pas de millefeuille ! Donc tu serais obligatoirement mort dans des souffrances horribles !

Bizarrement, elle sentait des larmes couler le long de son pelage et atterrir sur le sol, elle regardait Alaska dans les yeux essayant de voir comment il réagissait.

Chien mort

Le chiot s’apprêtait à croquer dans la baie rouge si appétissante quand tout à coup il se fît percuté de plein fouet dans l'épaule et tomba sur la flanc, sans comprendre ce qui se passait. Il resta à terre un moment, quelque peu sonné car sa tête avait heurté un rocher. Il se leva doucement en tremblant, l'œil apeuré comme jamais. Lune d'un Soir se pencha vers lui et lui dit :

* - Cervelle de fourmis ! C'est des Baies d'If, ou baies empoisonnées si tu préfères ! Tu aurais put mourir ! En plus, par ici il n'y a pas de millefeuille ! Donc tu serais obligatoirement mort dans des souffrances horribles ! *

Le jeune chiot ne comprit pas. Pourquoi de telles baies rouges à l'aspect si délicieux était néfastes pour la santé ? En tout cas, il avait bien retenu la leçon et plus jamais il ne toucherait à ces baies, Foi de Chien ! Alaska s'imaginait déjà allongé sur le sol, en sueur en train d'agoniser et d'étouffer à cause de cette plante maléfique venue tout droit des enfers. L'œil rond, il se redressa et comprit que Lune d'un Soir ne lui criait pas dessus, elle avait juste au peur pour lui. Il sentait une légère inquiétude dans sa voix qui raviva sa thèse. Il la prenait presque comme une mère pour lui. Lune d'un Soir était tellement gentille, mais il savait pertinemment qu'il ne pouvait pas vivre éternellement avec elle. Son départ était prévu pour dans quelques levés de soleil mais Lune d'un Soir avait encore beaucoup à lui apprendre pour sa vie de solitaire. Il profiterait au maximum d'être auprès de l'écureuil, car après il serait livré à lui-même et serait seul livré au monde. Sa vie en solitaire lui faisait un peu peur et il avait pas mal d’appréhension, mais il était confiant. Lune d'un Soir passa amicalement un main sur le museau humide d'Alaska avec tendresse comme elle le faisait toujours, puis tous les deux se relevèrent et partirent côtes à côtes dans la forêt, Alaska et elle ayant le pelage maculé de boue.

Lieutenant

Lune d'un Soir se releva avec Alaska, pleine de boue. Elle râla un peu mais ne dit rien de plus. Ils rentrèrent à la caverne car le soleil était à son crépuscule. Elle fit allonger Alaska et se blottit contre lui, plus les journées passaient, plus le jour où elle devrait le quitter se rapprochait. Quand les rayons du soleil commencèrent à s'infiltrer dans la grotte, Lune d'un Soir se réveilla mollement et étira ses membres engourdis. Elle regarda Alaska qui dormait un instant et douta s'il ne faisait pas semblant de dormir. Elle haussa les épaules et partit en quête de nourriture. Quand elle trouva une noisette, elle la mangea rapidement et partit en recherche de gibier frais pour Alaska. Elle huma l'air profondément et rentra bredouille. Elle regarda Alaska d'un air désolé et une idée lui vint.

- Trouve-toi ton déjeuner !

Alaska la regarda bizarrement, surpris.

- Prouve-moi que tu peux te débrouiller tout seul !

Chien mort

Alaska était endormi dans la grotte, fatigué par sa journée de la veille quelque peu éprouvante. Il fût réveillé par Lune d'un Soir qui sortit de l'antre. Ne sentant plus la présence chaude sur son ventre, il entrouvrit un œil et redressa un peu la tête, puis vît une petite queue noire disparaître dans les buissons épineux. Il comprit qu'elle allait lui chercher son petit déjeuner. Rien de mieux que d'avoir le petit déjeuné au lit. Il se rendormit. Quelques minutes plus tard, un frétillement de branche le réveilla de nouveau. Il ouvra les yeux, aux aguets, et aperçu Lune d'un Soir entrer dans la grotte sombre, surement avec le petit déjeuner. Il se leva doucement et sentit quelques légères courbatures aux jambes, il poussa un faible grognement et commença à s'étirer les pattes avant tout en baillant à s'en décrocher la mâchoire. Lune d'un Soir le regarda d'un air désolé. Puis soudain, son visage changea totalement, ses moustaches frémissaient et son poils fût soulevé par un léger frisson, elle venait d'avoir une idée. Alaska craignait le pire, elle lui dit :

* - Trouve-toi ton déjeuner ! *

La chiot resta quelques temps bée, la bouche ouverte, sans aucune expression. A croire qu'il n'avait pas comprit. Le commentaire de Lune d'un Soir le raviva :

* - Prouve-moi que tu peux te débrouiller tout seul.

Le chiot n'avait aucune envie de bouger, il s'approcha donc avec des yeux de sadique, et montra ses dents blanches luisantes au soleil, sans pourtant montrer aucun air agressif. Il regarda Lune d'un Soir dans les yeux et s'écria :

- Trouvé !

Il s'approcha doucement d'elle à pas feutrés, avec un regard psychopathe, la langue pendante. Il arriva à sa hauteur, Lune d'un Soir semblait pétrifié. Il approcha son museau à quelques centimètres de la tête de l'écureuil, elle pouvait même sentir son souffle chaud sur sa poitrine. Le jeune chiot la regarda comme ça un moment, puis lui lécha la tête amicalement d'un grand coup de langue. Alaska avait fait cela pour jouer mais il doutait que cela ait plûs à Lune d'un Soir. Il lui re-lécha la tête de nouveau pour lui faire comprendre que c'était un jeu mais elle ne semblait guère plus rassurée. Il la poussa doucement du bout du nez puis sortit de la tanière, la queue dressée. Il lui dit d'un ton excité :

- Bon alors, tu viens ! On y va, j'ai faim moi !

Lieutenant

Alaska la regarda avec une lueur sadique dans le regard, il souleva ses babines, laissant découvrir ses crocs blancs, regarda Lune d'un Soir dans les yeux, et dit.

* - Trouvé ! *

Celle-ci le fixait avec une expression d'horreur sur le visage, tandis que Alaska s'approchait à pas feutrés d'elle, avec un regard maintenant psychopathe. Son museau était près de sa tête, Lune d'un Soir sentait son souffle chaud sur son poitrail et son propre cœur battre à la chamade par la même occasion. Il la fixait tandis qu'elle essayait d'être prête à réagir si il était vraiment sérieux. Puis soudainement il lui lécha la tête, Lune d'un Soir le regarda hésitante, il lui re-lécha la tête pour lui montrer qu'il avait fait ça pour jouer. Lune d'un Soir n'était pas très rassurée, si la prochaine fois ce n'était pas pour jouer ... ? Alaska la sortie de ses pensées en la faisant sortir de la caverne à coups de museau et dit :

* - Bon alors tu viens ! On y va, j'ai faim moi ! *

Elle le suivit dehors, grimpa sur Alaska, se percha à califourchon sur sa nuque et dit à son oreille.

- Utilises ton odorat, il est développé c'est un de tes meilleurs atouts ! Ensuite si tu trouves une piste, tu te tapis et tu te dissimules ... Après tu avances à pas feutrés et quand tu es assez près, tu bondis et l'achève d'un coup de croc à la nuque.

Chien mort

Alaska écouta avec attention les conseils de Lune d'un Soir puis se mit en route à la recherche d'un dîner "chaud". Il chercha longtemps, errant entre les arbres et les buissons quand soudain se stabilisa et leva une patte. Il avait repéré un campagnol dans les broussailles. Il se figea, les yeux rivé sur sa proie et ne bougea plus. Soudain, il se mit à hurler pour montrer qu'il avait trouvé quelque chose. Lune d'un Soir qui était sur na nuque, posa ses pattes sur sa tête, désespérée, en voyant s'échapper la proie vers son terrier. Elle lui expliqua qu'il devait être discret sinon jamais il n'arriverait à trouver quelque chose. Il se remit donc au petit trot, Lune d'un Soir rebondissant sur son dos. Il découvrit un lapin et se figea de nouveau, jambes fléchies, prêtes à l'assaut. Il s'approcha doucement du lapin avec une grande légèreté. Il n'était plus qu'à une brindille de l'avoir, quand une branche craqua sous son poids, le lapin détalla. Alaska tenta tout de même de le poursuivre, Lune d'un Soir essayant de s'accrocher à ses poils comme elle pouvait pour ne pas tomber à cause de la vitesse. Cela fût peine perdue car le lapin, endurant, disparût entre les herbes folles, le jeune chiot essoufflé ralentissait peu à peu pour sa laisser finalement tomber dans les herbes hautes, à bout de souffle et d'énergie. Pendant cette petite pause, Lune d'un Soir lui expliqua avec précision comment éviter les branches craquantes et ainsi minimiser les chances de se faire repérer. Une fois la pause faite, Alaska repartit d'un pas enjoué à travers les grandes herbes qui lui chatouillait le ventre. Il chercha longtemps un gibier et parvint enfin à trouver un merle sur une branche basse, occupé à manger une mûre. Il s'approcha doucement et évita toutes les brindilles minutieusement, il arriva à quelques centimètres sans que la bête ne la voit, il était content et était sûr de l'avoir. Le vent changea subitement de direction et le merle se retourna et le repéra, il resta quelques instants à regarder les yeux bleus d'Alaska puis s'envola dans le ciel sous l'air désespéré du pauvre chiot. Alaska s'assit, et baissa la tête d'un air triste, son ventre émit un petit gargouillis, Alaska lui dit doucement :

- J'en ai marre, j'arrête ! Ça sert à rien que je continue, je n'y arrive pas ...

Lieutenant

Lune d'un Soir regardait le chiot l'écouter attentivement, puis ils se mirent en route à la recherche du premier gibier d'Alaska. Lune d'un Soir décida de ne lui donner que des conseils, et resta sur la nuque du chiot. Ils cherchèrent longtemps, errant entre les arbres et les buissons quand soudain Alaska se stabilisa et leva une patte. Lune d'un Soir huma l'air et chercha de la vue ce qu'il aurait pût voir. Elle vit une petite boule de poil, il avait repéré un campagnol dans les broussailles. Il se figea, les yeux rivé sur sa proie et ne bougeait plus et soudain, il se mit à hurler pour montrer qu'il avait trouvé quelque chose. Lune d'un Soir qui était sur na nuque posa ses pattes sur sa tête, désespérée, en voyant s'échapper la proie vers son terrier. Elle lui expliqua, qu'il devait être discret sinon jamais il n'arriverait à trouver quelque chose. Alaska se remit donc au petit trot, Lune d'un Soir rebondissant sur son dos. Elle sondait la forêt du regard et humait l'air à rythme régulier. Alaska découvrit un lapin et se figea de nouveau, jambes fléchies, prêtes à l'assaut. Alaska commençait à s'approcher doucement du lapin avec un grande légèreté. Il n'était plus qu'à une brindille de l'avoir quand une branche craqua sous son poids, le lapin détalla. Alaska essaya tout de même de le poursuivre, Lune d'un Soir, elle, essayait de s'accrocher aux poils du chiot pour ne pas tomber à cause de la vitesse et des secousses de la course du chiot. Cela fût peine perdue car le lapin, endurant, disparût entre les herbes folles, le jeune chiot essoufflé ralentissait peu à peu pour sa laisser finalement tomber dans les herbes hautes, à bout de souffle et d'énergie. Pendant cette petite pause, Lune d'un Soir lui expliqua avec précision comment éviter les branches craquantes et ainsi minimiser les chances de se faire repérer. Une fois la pause faite, Alaska se releva et partit d'un pas enjoué à travers les grandes herbes qui lui chatouillait le ventre. Lune d'un Soir décida de le suivre depuis les branches des arbres. Alaska chercha longtemps un gibier et parvint enfin à trouver un merle, sur une branche basse, occupé à manger une mûre. Il s'approcha doucement et évita toutes les brindilles minutieusement, il arriva à quelques centimètres sans que la bête ne le voit, il était content et était sûr de l'avoir. Le vent changea subitement de direction et le merle se retourna et le repéra, il resta quelques instants à regarder Alaska puis s'envola dans le ciel sous l'air désespéré du pauvre chiot. Alaska s'assit, et baissa la tête d'un air triste, son ventre émit un petit gargouillis, et lui dit doucement :

* - J'en ai marre, j'arrête ! Ça sert à rien que je continue, je n'y arrive pas ... *

Lune d'un Soir descendit agilement de l'arbre sur lequel elle était perchée et s'approcha du chiot, elle lui caressa le haut de la tête et lui dit doucement.

- C'était parfait, c'est juste que le vent a tourné et que le merle t'as senti ... Aller, tu vas réessayer une fois et je t'aiderais, si la proie t'échappe je serai sur une branche et lui atterrirai dessus pour au moins la sonner et lui faire une petite blessure.

Elle traîna d'abord Alaska en lui tirant la patte avant pour le faire se lever, puis elle prit la tête de la marche, elle huma l'air tout en fermant les yeux pour mieux se concentrer, elle décela l'odeur d'un rongeur, fit un signe à Alaska en direction de l'odeur puis grimpa sur une branche. Une fois le rongeur en vue, elle attendit, prête à sauter si Alaska faisait une erreur

Chien mort

Alaska plongea dans les herbes folles pour chercher une proie. Malgré les gentils conseils de Lune d'un Soir, le chiot n'était plus vraiment fier de lui. Il sentit un léger bruissement à sa droite et se plaqua au sol dans les feuilles. Pas de chance pour lui, la petite musaraigne était entourée de feuilles mortes, impossible pour lui de s'approcher sans faire crisser les feuilles. Les souris n'ont pas très bonne vue, mais en revanche, elles sont extrêmement sensibles au bruits et aux vibrations du sol, voilà pourquoi il fallait être très discret. Alaska contourna sa proie en faisant attention à l'endroit où il posait ses pattes. Vraiment déterminé à l'avoir, il aperçu un endroit dépourvu de feuilles mortes, de là il pourrait atteindre facilement sa proie, le seul problème était que pour y parvenir, il fallait passer à découvert, et si la souris le voyait, c'était cuit. Alaska aurait aimé être un chat dans ses moments-là, pas besoin d'esquiver les feuilles mortes, les chats étaient agiles et pouvait faire de grands sauts, de façon à survoler les feuilles mortes et atterrir directement sur leur proie. Il arriva à l'endroit où tout se corsait. Il fallait qu'il passe vite et sans faire aucun bruit, très dur en sachant qu'un buisson de ronce l'attendait en face. Le chiot passa rapidement et arriva dans la buisson de ronce. La souris releva la tête, aux aguets, mais ne vit rien et se remit vite à grignoter. Alaska devait se dépêcher si il ne voulait pas que la souris ait fini son gland et s'échappe. Il entra dans le buisson de ronce et esquiva les épines au dessus de lui. Trop occupé à regarder en l'air, une épine vint se nicher dans son coussinet, et le jeune chiot se retint de crier et serra les dents. Il arriva jusqu’à sa proie attendit longtemps, puis sauta. La souris n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il se passait et mourût sous le coup de crocs simples et délicats dans sa nuque. Le chiot, fier de lui, prit sa proie entre ses dents et la souleva fièrement. Lune d'un Soir descendit vers lui pour le féliciter, le chiot voulut courir vers elle mais son épine à la patte le faisait souffrir et il poussa un couinement aigu en regardant sa patte. Il s'avança tout de même vers Lune d'un Soir en boitant, la patte levée.

Lieutenant

Lune d'un Soir vit Alaska venir fièrement vers elle avec un rongeur entre les crocs, bizarrement, il tenait sa patte surélevée du sol.

* Que lui est-il arrivé ? *

Pensa immédiatement l'écureuil noire aux reflets bruns. Elle s'approcha du chiot et sera son museau contre elle. Et dit doucement tout en prenant délicatement la patte du chiot.

- C'était parfait ! Tu as été rapide ... Oooh ...

Elle ne finit pas sa phrase en remarquant l'épine enfoncée dans le coussinet du chiot. Elle prit la patte dans ses deux mains et s'assit, elle regarda le jeune chiot et se ravisa. Elle lui montra qu'il devait garder la patte en l'air et qu'elle revenait. Elle s'éloigna et chercha des feuilles de cerfeuil, elle en ramassa revint en courant vers Alaska, déposa sa cueillette devant lui et repartit. Elle partit cette fois-ci pour trouver des graines de pavot, elle chercha une fleur du regard et découvrit un jeune plant. Elle cueillit une fleur et grimpa dans un arbre à la recherche de toiles d'araignée. Elle trouva une toile entre une branche et le tronc, elle l'arracha d'un coup de patte et l'enroula autour de celle-ci. Elle revint en courant sur trois pattes, la quatrième ramenée contre elle pour pas déchirer la toile d'araignée. Elle donna au chiot deux graines de pavot, bloqua la patte où était située l'épine. Elle enleva l'épine doucement avec les dents, la jeta plus loin, posa la patte, ramassa les feuilles de cerfeuil et appliqua le jus sur la plaie et la banda rapidement avec les toiles d'araignée.

Chien mort

Les compliments de Lune d'un Soir firent énormément de bien au petit cœur du jeune chiot. Maintenant il se sentait prêt à attraper toutes les proies de la forêt. La seule chose qu'il avait oubliée était l'épine enfouie dans sa patte. Il la montra à Lune d'un Soir qui l'enleva délicatement. Alaska serra les dents pour ne pas grogner lorsqu'elle lui arracha l'épine de la patte. Il sentit tout d'abord un sentiments de soulagement, puis aperçu quelques petites gouttes de sang sortir de l'entaille, un petite filet de sang venait couler sur son pelage blanc et tomber doucement sur les feuilles mortes à flot régulier. Lune d'un Soir revient avec des toiles d'araignées pour arrêter les saignements. Une fois la plaie cicatrisée et enveloppée de toiles, Lune d'un Soir recula de quelques pas pour admirer son chef-d'œuvre et cligna de l'œil avec un sourire. Alaska quant à lui gardait la patte haute levée afin de ne pas arracher les toiles d'araignées dans les graviers. Ils rentraient tous les deux au terrier, Lune d'un Soir, marchant devant comme à son habitude, et Alaska qui la suivait doucement, la souris dans la gueule et qui cherchait en vint à trouver son équilibre sur trois pattes. Une fois arrivé, Alaska se laissa tomber lourdement sur le sol et soupira d'un air niais. Lune d'un Soir l'autorisa à manger et cela ne fût pas de refus car après toutes les aventures de la matinée, rien de mieux qu'une souris bien fraîche. Tandis qu'il mangeait, Le chiot ne pouvait pas s'empêcher de regarder l'écureuil. Celle-ci semblait très pensive et imperturbable, ses yeux en amandes étaient fixes sur le plafond. Une fois qu'il eût finit sa proie, il s'avança doucement vers elle et lui demanda :

- Lune d'un Soir, ça ... Ça va ?

Celle-ci sursauta, comme si elle venait juste de sentir sa présence.

Lieutenant

Lune d'un Soir rentra à la tanière avec Alaska, elle laissa son esprit dériver à ses souvenirs, à ce qui aurait pût arriver, elle autorisa Alaska à manger son gibier fraîchement attrapé et s'éloigna. Elle s'assit et regarda le plafond, elle se surprit à penser encore à l'incident de son clan.

* Pourquoi je n'arrête pas d'y penser ... ? *

Gémit-elle tout bas. Elle se souvenait : c'était tôt le matin, une patrouille avait ramené des morceaux de fourrures inconnus. Intriguée, elle leur avait demandé d'ouvrir l'œil. Tout se passait bien, sauf que les morceaux de fourrures étaient de plus en plus présent et de plus en plus près du grand chêne où la structure du clan était présente. La peur commençait à se faire sentir dans la pouponnière, et Lune d'un Soir agacée appela quatre de ses meilleurs guerriers, c'était : Griffe d'Argent, Ombre de Fougère, Pelage Automnal et Pupille Obscure. Elle avait hésité à amener ses deux frères avec elle mais elle l'avait quand même fait. Ils suivirent les traces de gibiers tués et trouvèrent un lapin à moitié mort, il était encore en vie, les battements de son cœur ralentissant étaient encore audible. Il avait la jugulaire ouverte, les écureuils restèrent stupéfiés, les pattes trempant dans le sang de la victime. Ils progressèrent malgré tout, la peur au ventre, Lune d'un Soir camouflait ses émotions à ses guerriers pour ne pas les inquiéter, ils virent des monstres aux crocs impressionnant. Ils étaient en train de se battre ou de s'entraîner, ils étaient tout de même féroce et poussaient des grondements rauques et d'autres sourds. Sauf que l'un d'entre eux leva la tête et huma l'air. Les écureuils avaient négligé un détail, leurs odeurs. Le " monstre " retroussa ses babines et montra les crocs, adressa un aboiement à ses compagnons et ceux-ci l'imitèrent. Lune d'un Soir et sa patrouille étaient terrifiés, la meneuse couleur ébène avait crié avec désespoir :

* - COURREZ RETOURNEZ AU CAMP VITE ! GRIMPEZ AUX ARBRES ! *

Malgré leur course désespérées, Lune d'un Soir eut le temps de voir Pelage Automnal et Pupille Obscure se réfugier dans un arbre et progresser depuis les cimes des arbres, quand soudainement Griffe d'Argent trébucha derrière elle. Elle se retourna et vit son regard terrifié avant de disparaître sous les crocs et les mâchoires de leurs poursuivants. Lune d'un Soir fit un signe de la queue à Ombre de Fougère pour lui dire de grimper à un arbre. Elle sauta et s’agrippa à l'écorce avec ses griffes dans la tendre écorce d'un bouleau. Elle attendit que les monstres sanguinaires finissent de s'acharner sur ce qui restait de Griffe d'Argent. Quand ils partirent, Griffe d'Argent n'était plus qu'un corps désarticulé et couvert de marque de croc. Elle descendit vivement de l'arbre, courut et s'agenouilla près de Griffe d'Argent. Les larmes coulèrent à flot et elle criait le nom du jeune guerrier comme si il allait se réveiller. C'était le premier guerrier qu'elle perdait et elle les aimait plus que tout. Elle appela Ombre de Fougère pour qu'il l'aide à porter Griffe d'Argent jusqu'au camp. Quand ils rentrèrent au camp avec le corps de Griffe d'Argent, les autres écureuils du clan sortirent de leurs tanières et observèrent la dépouille de Griffe d'Argent, bouleversés. Lune d'un Soir s'isola cette nuit-là et grimpa à la cime. Elle observa les étoiles et la lune. Qu'allait il se passer maintenant ? Malheureusement un orage se déclara et les écureuils n'eurent pas d'autre choix que de sortir de l'arbre-camp et cherchèrent un endroit où passer la nuit ou la durée de l'orage. Lune d'un Soir sentit l'odeur des monstres venir malgré la pluie battante, elle lança un regard soucieux à ses frères et dit à son clan de se dépêcher. Ils trouvèrent une grotte et l'odeur des monstres s'était estompé. Ou plutôt à cause de la pluie. Ils décidèrent d'aller passer la nuit à la grotte. Pendant la nuit elle entendit des bruits étouffés. Elle appela les membres de son clan les plus proches d'elle et leur dit de sortir le plus vite possible. Ses frères étaient dans le lot, soulagée, elle commença à chercher le reste de son clan des yeux, quand un hurlement aigu retentit. Elle se rua vers la source de cet hurlement, c'était Gland d'Espoir, l'un des derniers nés du clan. Il était là près de sa mère en sang, elle le prit par la peau du coup et partit en courant, elle survola des yeux le reste de la grotte, il n'y gisait que des corps d'écureuils en sang. Son clan était à moitié décimé, ils progressaient maintenant dans ce qui leur restait de territoire. Pas une nuit ne passait sans qu'ils ne soient aux aguets, dans la crainte d'être attaqué. Sauf que l'attaque ultime se passa dans la journée, l'orage n'était d'autre qu'une tempête et les arbres étaient trop fragiles pour les supporter tous à la fois. Les monstres étaient venus les décimer une fois pour toute, elle regardait un des monstres finir d'achever Gland d'Espoir qui lui poussait un cri d'agonie. Elle vit Pelage Automnal et Pupille Obscure fuir avec un monstre à leurs trousses. Malheureusement, elle était dans un arbre et son clan, non, le dernier écureuil venait de hurler son dernier cri d'horreur avant de mourir. Elle sauta de la branche où elle était perchée et détala en courant ... Elle commençait à penser à sa vie de solitaire quand Alaska la fit sursauter en disant :

* - Lune d'un Soir, ça ... Ça va ? *

- Oui ... Ça peut aller ...

Elle remarqua qu'elle venait de pleurer sans le savoir et remarqua en tournant la tête vers Alaska que ces " monstres " étaient des chiens, sauf que lui, Alaska, était gentil.

Chien mort

[Mouarff.. je sais pas trop quoi répondre xD]

Alaska ne comprenait pas pourquoi Lune d'un Soir était perturbée. Il décida de la laisser tranquille et partit se reposer au fond du repère. Il s'allongea doucement sur le sol et s'endormit très vite. Quand Alaska se réveilla, c'était la nuit. Il sortit sans un bruit. Étrangement, aucun signe de Lune d'un Soir. Il s'assit sur le seuil de la tanière et tenta de l'apercevoir. La lune était pleine et ronde dans le ciel. Sa lumière clair illuminait le ciel noir d'encre empli d'étoiles, plus brillantes les unes que les autres. Le chiot n'avait jamais vu la forêt aussi éclairée la nuit. Il s'avança auprès de la petite mare et baissa la tête pour regarder son reflet. L'eau semblait clair et pure et la lune lui donnait un aspect argentée et féerique. Alaska baissa la tête pour laper quelques gorgées d'eau. Quand il releva la tête, il fût surpris de voir l'eau bouger et son reflet se déformer. Soudain apparût une autre silhouette Canine dans l'eau, postée à coté de lui. Il tourna la tête et aperçu sa mère. Il entrouvrit la bouche, comme choqué et s'élança après sa mère. Sa mère courut et disparut entre les buisson, laissant derrière elle un voile argenté. Il courût mais ne la vit point, puis un buisson frétilla. Le chiot heureux s'y approcha mais c'est alors qu'une silhouette canine environ trois fois plus grande que lui sortit du buisson. Il entendait des grognements lourds et puissants s'échapper de sa mâchoire mis-close. Ses yeux étaient rouge vif, rouge sang. Le chien s'approcha de lui d'un air menaçant, Alaska recula, les oreilles plaquées de terreur. Il recula jusqu'au lac et mit les pattes dans l'eau glacé. Toute la forêt se métamorphosa, les troncs d'arbres se transformaient en carcasse d'animaux, le lac était devenu rouge vif, il s'était transformé en sang. La créature s'avançait vers lui, ses petits yeux rouges luisant pour seule lumière dans le noir. On entendait des hurlements de chiens agonisants fusant de tous les cotées. Sa sœur l’appelait. Ne pouvant plus reculer, le chiot se replia sur lui même, la créature au dessus de lui, ouvrit sa bouche, laissant sortir toutes les dents blanches, il sentit le souffle chaud de la bête effleurer son pelage. Le chiot pétrifié de terreur ferma les yeux pour entendre le coup fatal. Autour de lui tout le monde criait son nom avec férocité et peur. Son heure était venu. Les mâchoires claquaient dans le vide ...
- Alaska ! Alaska ! Alaska ! Alaska ! Alaska !

Le chiot en sueur se réveilla pour de vrai, le pelage gorgé de sueur, les yeux écarquillés. Il tremblait et suffoquait. Il se rendit compte qu'il était de nouveau dans sa tanière et que cela n'avait été qu'un cauchemar. Lune d'un Soir, penchée à son chevet, lui disait des parole apaisante pour tenter de le calmer.

Lieutenant

Alaska la regarda d'un air intrigué, Lune d'un Soir lui adressa un sourire, un peu pitoyable mais ça restait un sourire. Alaska s'éloigna d'elle et partit en direction du fond de la grotte. Lune d'un Soir le suivit silencieusement et s'assit à côté du chiot en attendant qu'il s'endorme. Elle le caressait quand soudainement le chiot sursauta tout en restant endormi, elle se dit qu'il rêvait, donc elle ne s'inquiéta pas. Il remua la queue puis il plaqua ses oreilles contre sa tête et couina d'un air apeuré. Lune d'un Soir inquiète lui murmura des paroles apaisantes comme :" Ne t'inquiète pas ce n'est qu'un rêve ...". Le chiot couinait de plus en plus fort et se débattait, Lune d'un Soir commençait maintenant à s'affoler un peu mais continua de lui dire des mots apaisants. Le chiot commençait à avoir des sueurs froides, Lune d'un Soir décida de crier son nom dans l'espoir de le réveiller.

- ALASKA, RÉVEILLE-TOI ALASKA

Le chiot se réveilla en sueur et les yeux écarquillés, Lune d'un Soir lui murmura des paroles qu'elle voulait réconfortantes et voulut savoir pourquoi Alaska était dans cet état.

- Raconte moi ton rêve si ça ne te gêne pas ...

Chien mort

Le pauvre chiot tétanisé dût attendre quelques minutes avant de reprendre ses esprits. Il regarda Lune d'un Soir qui était postée à côté de lui en train de lisser sa fourrure dans le bon sens du poils. Il ferma les yeux afin de mieux se remémorer son rêve et lui expliqua :

- Alors il s'est passé que ...

Le chiot raconta son rêve, se remémorant les détails au fur et à mesure, comme un film qu'on regarde une seconde fois. Un frisson le parcourût quand il parla de la silhouette noire aux grands yeux rouges qui avait essayé de le dévorer. Il ouvrit les yeux avec un sursaut car sa vision lui avait fait peur. Le chiot regarda ses pattes d'un air pittoresque puis commença à gratter le sol. Il trouve une boule de poils rousse provenant certainement de sa sœur. Son odeur était imbibée, une petite larme coula à l'idée qu'il ne retrouverait jamais sa mère. Il se ressaisit vite et secoua la tête pour chasser ses pensées et revenir à l'histoire de son rêve. Une fois son histoire terminée, Lune d'un Soir le regarda avec perplexité, elle semblait réfléchir. Il attendit une réaction de sa part. Comme elle ne semblait pas vouloir réagir, toujours occupée dans ses pensées, il se leva et secoua son poil humide, envoyant voler quelques petites gouttelettes par ci par là. Il regarda ensuite Lune d'un Soir, qui semblait s'être réveillée de ses réflexions.

Lieutenant

Alaska lui raconta son rêve les yeux fermés, comme pour se remémorer ce qui s'était passé. Lune d'un Soir l'écouta attentivement et songea à ce que le rêve du chiot signifiait. Elle récapitula mentalement : il avait vu sa mère en poussière d'étoile, la forêt était anormalement éclairée, un chien ou un monstre noir aux yeux rouge sang, les troncs d'arbres se transformant en carcasse et sa sœur qui l'appelait ... Cela ressemblait à un rêve du Clan de la Lune ... Elle s'assit et posa sa tête sur ses mains, un monstre noir aux yeux rouge sang ... Un monstre ... Aux yeux rouge sang ... UN CHIEN ! C'est comme ça que son clan avant d'être décimé et dispersé les appelait ! Aux yeux rouges sang ... Peut être pour désigner le nom mais de quoi ? Les arbres se transformant en cadavres pouvaient montrer les morts qu'ils avaient causés, quant à sa mère et sa sœur sûrement elle aussi en poussière d'étoile voulait dire qu'elles étaient mortes ... Et le fait que la forêt soit éclairée pouvait signifier que c'était un rêve comme du Clan de la Lune mais pour Alaska. Elle fut surprise par des gouttelettes glacées qui lui atterrirent dessus, elle le regarda surprise et remarqua son regard interrogateur. Elle s'approcha de lui et le fit s’asseoir. Comment lui annoncer que sa seule famille était morte ... ? Elle le caressa et dit doucement.

- Ce que je vais te dire n'est pas facile à entendre ... Je crois que ton rêve était un rêve du Clan de la Lune mais pour les chiens, le Clan de la Lune c'est le clan des écureuils morts enfin pour toi ça serait des chiens. Et que c'était pour te dire que ... Ta mère et ... Ta sœur seraient mortes par ce " monstre ". Dans mon ancien clan, pour nous les " monstres " étaient une meute de chien féroces ... Et pour les troncs qui se transformaient en cadavres seraient peut-être tout ceux qu'ils ont tués ...

Chien mort

Le jeune chiot regarda Lune d'un Soir sans bouger, le dos raide et les pattes ancrées dans le sol. Il avait l'impression d'avoir reçu un poignard en plein dans le cœur. Il murmura :

- Non ... Non ... C'est impossible !

Il baissa la tête comme pour se raisonner, les larmes coulaient à flots sur ses joues.

* Non, ce n'est pas possible, elle ne peuvent pas être mortes, ce n'est qu'un rêve après tout *

Lune d'un Soir passa sa main sur le dos d'Alaska comme pour le réconforter, mais il s'écarta d'elle.

- Non, tu dis n'importe quoi ! Ce n'était qu'un rêve, ma mère n'est pas morte et elle est en ce moment à ma recherche !!!

L’écureuil la suppliait du regard pour lui faire comprendre la réalité qu'il refusait d'admettre. Il se leva bien droit sur ses pattes et la regarda d'un air menaçant, il plissa le museau et commença à grogner en s'approchant dangereusement d'elle, les larmes coulaient de colère :

- Tu es une menteuse, tu es persuadée qu'on ne la retrouvera jamais, mais moi je sais que si ! Espèce d’imposteuse !

Lune d'un Soir parût choquée et resta statique sur ses pattes. Il s'approcha d'elle en grognant :

- Tu n'as été qu'une imposteuse en fait. Tu ne veux pas mon bonheur, je te sers juste de garde du corps au cas on essaye de t'attaquer. Tu t'en moque complètement de moi ! Vas-t'en ! Pars et ne reviens jamais !

Il lui courut après et la chassa de la tanière en grognant. Une fois l'écureuil partie, il retourna dans l'antre et se laissa tomber violemment dans le lit de mousse en sanglotant.

Lieutenant

* - Non ... Non ... C'est impossible ! *

Alaska baissa la tête, Lune d'un Soir remarqua les larmes tombées une à une sur le sol puis tomber de plus en plus rapidement. Dans une tentative de réconfort, elle passa sa main sur le dos, mais Alaska se dégagea rapidement, Lune d'un Soir baissa la tête, déçue et triste.

* - Non, tu dis n'importe quoi ! Ce n'était qu'un rêve, ma mère n'est pas morte et elle est en ce moment à ma recherche !!! *

Elle se doutait qu'il devait certainement essayer de nier la vérité, cela devait être un choc après tout ... Elle commençait à le supplier du regard sans s'en rendre compte, le chiot réagit au quart de tour et se leva, raide comme un piquet et grogna, laissant ses crocs apparaître. Lune d'un Soir commençait à le regarder médusée.

* - Tu es une menteuse, tu es persuadée que on en la retrouvera jamais, mais moi je sais que si ! Espèce d’imposteuse ! *

Lune d'un Soir le regarda surprise, triste mais d'avantage choquée pour qu'il voie sa tristesse dans cet état de colère. Il se rapprocha dangereusement d'elle et lui aboya presque dessus :

* - Tu n'as été qu'une imposteuse en fait. Tu ne veux pas mon bonheur, je te sers juste de garde du corps au cas on essaye de t'attaquer. Tu t'en moque complètement de moi ! Vas-t'en ! Pars et ne reviens jamais ! *

Il commençait à courir derrière elle, tandis que celle-ci essayait vainement de le résonner, mais c'était peine perdue. Elle grimpa à l'arbre où était située la tanière, ses larmes humidifiaient peu à peu le tronc de l'arbre mais elle souffrit en silence. Et dit assez fort pour que le chiot l'entende tout en descendant de l'arbre pour reprendre sa route.

- Tu te trompes, si je m'étais servi de toi j'aurais été moins gentille. Adieu Alaska et j'espère ne jamais te revoir moi non plus car tu n'es plus le chiot que j'ai commencé à aimer comme un fils. Un jour tu comprendras la vérité ... Adieu !

Elle ne savait pas ce que ces paroles avaient fait comme effet sur le chiot, mais après ce qui venait de se passer elle ne voulait rien savoir. Plus jamais elle ne ferait confiance à un chien. Elle continua sa route en marchant mais restant sur le qui-vive au cas où Alaska viendrait dans un élan de fureur noire.

Chien mort

Alaska était étendu sur son lit de mousse, il sanglotait, pleurait toutes les larmes de son corps. Le jeune chiot triste plissa les yeux, une atmosphère suffocante l’imprégnait et il sortit de l'antre pour respirer de l'air frais. Il aperçu au loin, Lune d'un Soir partir la queue haute au détour d'un chemin. Il se disait qu'il n'était qu'un monstre, elle n'avait rien fait. Elle s'était juste trompée sur la prédiction d'un rêve, c'était tout ! Et Alaska l'avait chassé sans aucune pitié, sans même comprendre la douleur de l'écureuil. Elle l'avait considéré presque comme un fils et quand à lui il avait comme retrouvé sa mère. Ce lien qui les avaient unifié autrefois venait de disparaître en cendre à jamais ... Lune d'un Soir disparût derrière un buisson d'aubépine, Alaska se sentait trop coupable et courût vers elle, les larmes coulaient toujours de ces joues, mais ce n'était plus des larmes de colère mais des larmes d'amour et de tristesse. Il arriva à quelques longueurs de queue d'elle puis se stoppa, caché derrière le buisson. Il l'épia un instant. Lune d'un Soir s'était arrêtée mais il ne savait pas si elle n'avait pas repéré sa présence ou alors si elle l'ignorait délibérément. Il voulut courir, lui sauter dessus pour lui dévoiler son amour, comme celui qui unissait mère et fils. Puis soudain, une impression étrange le prit. Et si elle ne voulait plus de lui, qu'il venait de trahir sa confiance et que c'était vraiment fini ? Le chiot plissa ses oreilles vers l'arrière contre sa tête d'un air misérable, les larmes coulant à flots, ne sachant que faire. Finalement il se résigna, c'était fini. Il regarda l'écureuil partir et grava cette dernière image d'elle dans sa mémoire, il la garderait à tout jamais. Il aurait aimé qu'ils se quittent dans une autre circonstance, lorsqu'il aurait été fin près à vivre seul, il aurait ainsi gardé de bon contacts et ils se serait peut-être revus. Mais finalement, c'était peut-être mieux ainsi, s'ils étaient restés trop longtemps l'un avec l'autre, le jour de la séparation aurait été trop dur et ils n'auraient jamais put se séparer. Les avis étaient partagés. Quand Lune d'un Soir eu disparu définitivement, le chiot fît demi-tour et partit d'un pas lourd et désespéré vers sa tanière. Une fois arrivé devant ce qu'il considérait comme un coin de paradis et qui n'était maintenant qu'un endroit triste et sans vie, où aucun bruit ne sonnait, ou aucune feuille ne bougeait, ni même le piaillement des oiseaux. Cette endroit était vide, vide de vie. Il sentait comme un manque en lui, il se sentait seul et abandonné. Sa vie de solitaire commençait.

Chef de Clan

[ Terminé ]